Résilience
Le mot, le terme résilience apparaît, en anglais, en 1626 et constitue un dérivé du latin resilientia. C'est le philosophe Francis Bacon qui l'utilise pour la première fois, dans son dernier ouvrage, Sylva Sylvarum ou Histoire naturelle, pour désigner la manière dont l'écho « rebondit ».
Dès les années 1950, J. Bowlby définit : « ressort moral, qualité d’une personne qui ne se décourage pas, qui ne se laisse pas abattre.»
« Continuité et discontinuité : vulnérabilité et résilience », Devenir, 1992, 4 : 7-31.
"La notion de maltraitance a été mise en lumière dans les années 1970. Si elle a pu entrer dans nos débats, c'est porobablement grâce à quelques adultes résilients, anciens enfants maltraités, qui ont oeuvrés pour que ça cesse. L'idée de résilience vient de naitre, mais elle existe vraisemblablement dans le réel depuis l'origine de l'humanité." Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2004 p. 71
"La résilience n’est pas une nouvelle recette de bonheur, même si elle peut y contribuer." Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 1999.
"Ce concept désigne ce qui fait rebondir, face aux coups du sort et non pas une aptitude au bonheur." Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2004 p. 50
"Le survivant est un héros coupable d'avoir tué la mort" p. 47 "Il y a des associations de victimes, pas de survivants" Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2004 p. 51
"Comment devenir humain malgré les coups du sort ?" Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2004 p. 8 et Boris Cyrulnik, sauve toi la vie t'appelle.
« La faculté qu’a l’homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près. Il s’agit là d’un précieux travail d’adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif. » Primo Levi, Si c’est un homme
"Tous les chagrins sont supportables, si on en fait un récit." H. Arendt La condition de l'homme moderne, Paris, Calmann-Lévy, 1961
"Et pourtant , il y a des êtres humains qui, de part leur destin ou des accidents arrivés au cours de leur enfance, sont privés de la présence de leur mère ou des deux parents. Leur développement peut se faire aussi sainement, avec des caractéristiques différentes, mais aussi solidement [...] que celui des enfants qui ont eu une structure familiale intègre." Françoise Dolto La difficulté de vivre, Paris, Carrère, 1987