C’est cette grille qui sert de critère pour l’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), accordée aux personnes classées dans les Gir 1 à 4. Les autres n’y ont pas droit, mais peuvent bénéficier d’une aide ménagère, par exemple.
Si vieillir ne signifie en aucun cas être dépendant, on constate que la probabilité d’être en situation de perte d’autonomie s’accroît avec l’avancée en âge. Ainsi, lorsque l’on étudie la composition par âge des 1,3 million de bénéficiaires de l’APA fin 2018, 7,6% des 60 ans et plus en bénéficient ; jusqu’à 79 ans, la part de bénéficiaires rapportée à la population des 60-79 ans est de 2% ; elle augmente ensuite à 18% pour les 80-89 ans et à environ 50% à partir de 90 ans.
Rapportée à la population générale, l’Insee dénombrait en 2015, en France, 5 millions de seniors en perte d’autonomie, soit 15,3% des 60 ans ou plus. Parmi eux, 700 000 pouvaient être considérés en perte d’autonomie sévère.
Si les tendances démographiques et l’amélioration de l’état de santé se poursuivaient, la France compterait 3 millions de seniors de 60 ans ou plus en situation de perte d’autonomie en 2030, soit 14,3% des seniors (Drees, décembre 2020)."
vie-publique.fr Qu’est-ce qu’une personne dépendante ?
"D’origine latine le mot dépendance est issu de l’association de « de » et « pendere ».
La dépendance est un concept polysémique. Selon le champ qui la qualifie, la dépendance peut-être mentale, physique, économique, sociale… Elle concerne toutes les catégories d’âges (enfants, adolescents, adultes et personnes âgées). De connotation positive quand il qualifie un échange, une relation, ce terme devient péjoratif lorsqu’il traduit la subordination, la soumission, l’asservissement ou quand il s’applique à la personne âgée."
Michel Duée, Cyril Rebillard La dépendance des personnes âgées : une projection en 2040 Insee Données sociales : La société françaiseÉdition 2006