éducateur - spécialisé

« L’éducateur est un transmetteur de limites qui, pour chaque être humain, lui permettent de se construire et de vivre parmi les autres » Joseph Rouzel 1
« Les éducateurs sont vraiment des gardiens du quotidien. Mais aussi n'oublions pas la seconde dimension, il s'agit de laisser une porte ouverte à l'imprévu, à l'insu, à l'inouï et de les accueillir, parce qu'ils viennent mettre du sel dans l'organisation quotidienne.... Mais c'est bien la fonction de l'imprévu, que de déranger ce qui est trop bien rangé et huilé. » Joseph Rouzel 2
Être là (Disponibilité, écoute active…), simplement présent, attentif, suffisamment bientraitant. Bienveillant.
Aller vers oser approcher, tenter la rencontre, s'ouvrir à la découverte. Etre en lien.

Regard positif inconditionnel, empathie et congruence constituent les principes qui sont au centre de la relation. Carl Rogers 

« Méfions-nous de les réduire à ce que nous imaginons qu'ils sont ou devraient être… N’arrangeons pas trop vite leur monde à notre guise » Joseph Rouzel.3

"Sa compétence est du coté du maintien de l'être, bien plus que dans la permanence de l'avoir" Philippe Gaberan 100 mots pour être éducateur Erès

"L'éducateur est le compagnon de route de celui qui décroche et se trouve entre deux rives et qu'il faut ramener au bord, parmis nous. Il incarne un lien possible, sans lequel sans doute rien n'était possible." David Lebreton - Anthropologue 2ème université d'été du travail social La Rochelle 2006

"... comme bien d’autres professionnels, l’éducateur se méconnaît « dans ce qu’il fait et dans ce qu’il dit, dans ce qu’il sait et dans ce qu’il signifie». Jean-Louis Chapellier Éducateur : Identité et Formation

"Derrière l’apparente simplicité des tâches, se cache la complexité du métier. En termes ergonomiques, nous dirions que l’éducateur déploie des schémas opératoires multiples ; assume un niveau de stress élevé, notamment lié à l’incertitude des situations qu’il gère ou qu’il rencontre ; maîtrise des paramètres nombreux, et souvent incompatibles ; gère des attentes, des demandes, de besoins souvent contradictoires ; assume un impact émotionnel insoupçonné. Il s’agit donc d’un professionnel de haut niveau ! [...]

Le travail de l’éducateur pourrait, je crois, être utilement l’objet d’une analyse à chaque niveau. Premier ordre de questions : quelles sont les tâches prescrites et qui les prescrit effectivement ? Est-ce le directeur ou le personnel d’encadrement ? Est-ce le service ? Est-ce le bénéficiaire ou sa famille ? Est-ce le pouvoir subventionnant ? Qui définit, de facto, les objectifs d’une intervention ? Deuxième ordre de questions : quelles sont les tâches réelles ? Que fait réellement, dans les situations où il agit, l’éducateur ? Troisième ordre de questions : que savons-nous de son activité mentale, c’est-à-dire de l’ensemble des habiletés, des compétences, des savoirs mis en œuvre pour effectuer les tâches confiées à l’éducateur ? C’est dans ce cadre que devrait se poser la question de l’identité...

Disons-le, la question de l’identité des travailleurs sociaux en général et des éducateurs en particulier est, si l’on ose utiliser cette expression, une « vieille lune ». Sans doute est-elle posée depuis que la profession existe… Rappelons que l’identité professionnelle a une dimension historique. Il s’agit d’un héritage, partant des confréries du Moyen Àge et la constitution sociale des métiers dans la tradition corporative. L’identité d’un métier constitue donc, en tout premier lieu, un héritage.
Cette dimension historique nous indique une première difficulté : quels héritiers sommes-nous ? Sommes-nous les descendants des confréries religieuses et du modèle chrétien de la charité ? Sommes-nous les héritiers de l’éclosion du secteur social lors de l’après soixante-huit et de l’idéal « d’alternative » ? Ou nous sommes-nous évadés de la sauvagerie d’un système d’emploi concurrentiel, bénéficiant de l’attraction des professions « refuges », relativement mieux préservées de la compétition sociale ?"
Jean-Louis Chapellier Éducateur : Identité et Formation

"Nous pouvons être des veilleurs d'espérance" Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2004 p. 20

 Etre Educateur SPECIALISE, c'est être en situation de :
REFERENCE, REPERE, pour tous.
RESSOURCE, pour chacun.
RELAIS, tant au niveau des personnes, que des équipes, des partenaires...

Etre Educateur SPECIALISE, c'est avoir un rôle, une posture de :
FACILITATEUR, pour tous, de l'expression des besoins. (Dans la bienveillance).
ACCOMPAGNATEUR, MEDIATEUR, pour chacun, des différentes dynamiques internes ou externes. (Dans la bonne distance).
PASSEUR, de savoirs, savoir être, savoir faire, pour maintenir et/ou développer un savoir faire faire (Par la bonne attitude).

En un mot ; SUPPLEER, si je remplace, je ne prends pas la place.

Car : « La finalité de la relation éducative n’est pas de normaliser la personne, la guérir, ou réparer un préjudice. Elle est de l’aider à devenir actrice de sa vie, en favorisant le passage du vivre à l’exister »
Philippe Gaberan - La relation éducative, un outil professionnel pour un projet humaniste ERES 2007 p 137

1/ Educateur : un métier impossible, Joseph Rouzel, Le sociographe, 1, 2000, p 108
2/ Le travail d’éducateur spécialisé – Joseph Rouzel - p 108 - DUNOD -2005
3/ Le travail d’éducateur spécialisé – Joseph Rouzel - p 105 - DUNOD -2005

 

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